La captivante histoire de Mary Jones
Dans les pays anglophones, on l’appelle « Société Biblique » tandis que les francophones la désigne par l’appellation « Alliance Biblique ». Elle est nées de l’histoire émouvante d’une adolescente qui vivait au pays de Galles il y a plus de 200 ans.
Tout a commencé dans un village du pays de Galles (Lianfihangel) vers 1804. Une jeune fille de campagne appelée Mary Jones (née le 16 décembre 1784 et décédée le 28 décembre 1866) y vivait avec ses parents.
Mary n’avait pas connu le privilège d’aller tôt à l’école, elle ne savait donc ni lire ni écrire. Mais régulièrement elle accompagnait ses parents aux réunions de prières. C’est ainsi qu’elle apprit à aimer la Bible. « Si seulement je pouvais lire moi-même la Bible » Soupirait-elle.
Un jour son père est rentré avec de bonnes nouvelles : une école ouvrira bientôt ses portes à trois kilomètres de chez eux ! Et finalement à l’âge de 10 ans Mary fut inscrite à l’école pour apprendre à lire et à écrire.
Le contact avec les Saintes Ecritures lui donna une grande envie d’avoir sa propre Bible dont le prix constituait une somme très importante à l’époque.
Elle commença à économiser de petites pièces d’argent qu’elle gagnait en travaillant chez les voisins. Finalement après six longues années Mary avait assez d’argent pour acheter une Bible.
Mais où acheter une Bible?
Elle apprit qu’on vendait des Bibles à Bala, une ville située à 35 km de son village. Après avoir prié à genoux avec ses parents, elle marcha toute la journée et arriva à Bala au crépuscule, fatiguée, affamée et les pieds cloqués. Suivez son parcours–>
Elle se rendit chez le révérend Thomas Charles qui vendait les Bibles.
Mary raconta au pasteur l’objet de sa visite et comment elle a travaillé
pendant des années pour économiser assez d’argent afin d’acheter la Bible,
sans oublier le récit de son long voyage de 40 km à pied pour venir à Bala.
Emus par ce récit, le pasteur se retourna vers Mary et lui dit : « je suis désolé mais la seule Bible que j’ai en ce moment, je la garde pour quelqu’un d’autre qui l’a consignée » Mary en croyait à peine à ses oreilles! Elle fondit en larmes. « Je vais rentrer sans Bible, les mains vides ! » pensa-t-elle. Cela a tellement touché le pasteur Charles qu’il décida de lui donner l’unique Bible qui lui restait. Sa tristesse avait été changée en joie et elle fit le voyage retour le cœur plein de bonheur.
Arrivée à la maison, toute la famille se rassembla et Mary ouvrit la Bible pour la première fois à la maison. Ils lurent ce soir là ensemble le Psaumes 150.
Le révérend Charles raconta son histoire à une assemblée de pasteurs à Londres et ils décidèrent alors de trouver des Bibles à prix réduits pour les habitants du pays de Galles. Mais l’un d’eux, le pasteur Joseph Hugues eut un souci plus grand et s’écria : « Si c’est pour le Pays de Galles, pourquoi ne pas l’étendre au monde entier» ?
Naissance de la première société biblique
C’est ainsi que le souci de procurer les Bibles en grande quantité au monde entier naquit. Et le 7 mars 1804 la Société Biblique d’Angleterre et des Pays Etrangers était fondée. La Société Biblique Irlandaise fut fondée en 1806, la Finlandaise en 1812, la Néerlandaise en 1816, la Française en 1822. Depuis la liste s’est considérablement allongée.
Aujourd’hui, elles sont 147 sociétés et bureau dans 200 pays et territoires, regroupée au sein d’une fraternité dénommée : ALLIANCE BIBLIQUE UNIVERSELLE (ABU) et elles oeuvrent à la traduction, l’édition, la diffusion et la promotion de la Bible. Afin de mieux coordonner leurs activités, les sociétés bibliques ont formé l’ABU en 1946 et son siège se trouve à Reading en Angleterre.
Au Burkina Faso, l’Alliance Biblique a ouvert ses portes en 1982 et son siège se trouve à Ouagadougou dans le quartier Ouaga 2000. Elle dispose de deux agences, dont l’une à Ouagadougou à la Cité An III et l’autre à Bobo Dioulasso au quaritier Sarfalao.